Samedi 22 novembre, Christian Estrosi réunira ses soutiens à Océanis, sur le port de Nice, pour un grand rendez-vous politique marquant le lancement officiel de sa campagne. Le maire veut y présenter ses orientations, ses priorités pour les années à venir, et dévoiler la composition de son futur réseau d’ambassadeurs dans les différents quartiers de la ville.


Le choix d’Océanis n’est pas anodin : le lieu, moderne et symbolique du renouveau du front maritime, incarne la volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à Nice, en lien direct avec les habitants.


Selon son équipe, ce rendez-vous doit être l’occasion de montrer que la future campagne se fera avec les Niçois, en donnant plus de place à ceux qui vivent, travaillent et s’engagent dans chaque quartier.


Nice-Ouest attend des preuves : “Cette fois, il faut du concret”


Dans les rues de Caucade, de Sainte-Marguerite, des Magnolias et des Moulins, les habitants oscillent entre attentes fortes et scepticisme prudent.


“Qu’on parle de notre quotidien, pas de projets abstraits” — Léa, 28 ans, Caucade


Croisée près de la ligne 3 du tramway, Léa résume le ressenti d’une partie de la jeunesse :


« Les beaux discours, on en a entendu. Mais si Estrosi vient avec des propositions concrètes pour la mobilité ou l’accès au logement, alors là oui, on écoutera. »


“Il connaît la ville, mais il doit descendre plus souvent dans l’Ouest” — M. Roussel, 72 ans


En sortie de pharmacie, le retraité de Sainte-Marguerite est pragmatique :


« On ne peut pas nier ce qu’il a fait. Mais les problèmes de sécurité, ça ne s’arrange pas tout seul. Qu’il regarde vraiment ce qui se passe chez nous. »


“Les familles veulent être visibles” — Sofia et Karim, parents aux Magnolias


Pour eux, l’enjeu dépasse la politique :


> « On veut des espaces propres, sécurisés, et que nos enfants puissent respirer. Si samedi, on peut rappeler au maire que les Magnolias existent, on sera là. »


“Le commerce de proximité disparaît” —Jean-Marc, commerçant à la Lanterne


Il ne cache pas sa lassitude :


« Chaque campagne, on nous promet des mesures. Mais moi, j’attends qu’on protège vraiment les petits commerces. C’est ça, la vie du quartier. »


Le terrain, la réalité, et l’engagement de Romain Arini


De mon côté, en tant qu’infirmier aux Moulins et président de l’association Abéel Elle et Lui, je suis pleinement favorable à ce rendez-vous.

Je me prépare à venir avec dix habitants de mon quartier, des personnes qui vivent Nice-Ouest au quotidien, connaissent ses urgences, ses difficultés, mais aussi sa force.


Notre objectif samedi est simple :

montrer que Nice-Ouest n’est plus un quartier consulté de loin, mais un quartier qui veut participer activement à la construction de la ville.


Je crois profondément que la démarche d’Estrosi, si elle reste constante, peut créer une dynamique nouvelle :


La politique locale se gagne dans les rues, pas dans les slogans. Et samedi, Nice-Ouest entend bien le rappeler


Conclusion : Océanis, un test politique grandeur nature


Entre attentes et méfiance, Nice-Ouest observe ce rendez-vous avec attention.

Pour certains, c’est l’occasion de faire entendre leurs revendications ; pour d’autres, un énième passage obligé de la vie politique.


Mais une chose est sûre : le maire devra convaincre non pas par ses mots, mais par sa capacité à écouter et à agir, comme il l’a toujours fait depuis des années. Sa force réside dans cette constance, cette proximité réelle avec les habitants, et sa capacité à transformer les préoccupations des quartiers en projets concrets.


Et ce samedi, à Océanis, le quartier Ouest compte bien être présent — fort, visible, et déterminé.

✍️Lucie Marchese