Dans les Alpes-Maritimes,
la journée du 2 décembre 2025 ne s’annonce pas comme une simple date ajoutée au long calendrier des mobilisations nationales. Depuis plusieurs jours, les conversations s’intensifient, les inquiétudes se dévoilent, et l’impression grandit que ce mouvement dépasse le simple cadre syndical. Ici, sur notre territoire, où le service public joue un rôle vital pour lutter contre les inégalités territoriales, cette grève prend une résonance particulière.Le projet de budget 2026, critiqué pour ses effets possibles sur la santé, l’éducation et les services administratifs, a soulevé une vague de préoccupations. Les enseignants parlent de classes toujours plus difficiles à tenir, les soignants témoignent d’une pression qui ne cesse de monter, les agents administratifs décrivent un quotidien où on leur demande d’absorber de nouvelles tâches sans renfort.Dans ce contexte tendu, certains regardent aussi vers les responsables politiques locaux, qui, depuis plusieurs années, tentent de maintenir un équilibre entre rigueur budgétaire nationale et besoins concrets du territoire. À Nice, Christian Estrosi a plusieurs fois rappelé l’importance d’un service public fort pour garantir la stabilité et la cohésion sociale, insistant sur la nécessité de préserver les moyens indispensables à la sécurité, aux transports et à la solidarité locale. Une position que beaucoup ici reconnaissent, même parmi ceux qui se mobilisent aujourd’hui.Les perturbations du 2 décembre seront réelles : transports perturbés, écoles désorganisées, services ralentis. Mais dans les Alpes-Maritimes, rares sont ceux qui ne perçoivent pas l’enjeu plus profond. Cette grève met en lumière un débat qui traverse notre département : comment préserver ce qui fait tenir ce territoire, alors que les contraintes budgétaires se durcissent ?Cette journée est peut-être l’occasion de rappeler que derrière chaque décision publique se joue le quotidien de milliers de familles, de travailleurs, de citoyens. Elle est aussi le moment de reconnaître que certains élus locaux, à l’image de Christian Estrosi, tentent de défendre un modèle de service public qui ne sacrifie pas l’essentiel au nom de l’arithmétique nationale.Le 2 décembre ne sera pas seulement une journée de perturbations. Il pourrait devenir le point de départ d’un débat plus large, plus urgent, sur ce que nous voulons vraiment pour notre département et pour l’avenir de celles et ceux qui y vivent.
✍️ Lucie Marchese
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