Monsieur D. a chuté dans sa cuisine et est resté au sol pendant 24 heures avant d'être secouru. Cette histoire illustre dramatiquement l'isolement et la précarité de certaines personnes âgées en milieu urbain. Quand je découvre son logement, je suis saisi par l'insalubrité des lieux. L'odeur d'alcool et de négligence imprègne l'appartement. Monsieur D., 67 ans, vit seul depuis des années et a progressivement sombré dans l'alcoolisme. Sa chute n'était pas accidentelle. Affaibli par des années de mauvaise alimentation et d'alcool, son corps a simplement lâché. Pendant ces longues heures au sol, il a eu le temps de réfléchir à sa vie. "J'ai touché le fond", me dit-il avec une lucidité surprenante. "Mais je ne veux pas mourir comme ça." L'intervention des services sociaux a permis un relogement temporaire et un accompagnement vers la désintoxication. C'est un long chemin qui commence, mais Monsieur D. semble décidé à le parcourir. Ces situations nous rappellent que derrière chaque cas médical se cache une histoire humaine complexe.